"Des marchés de prédiction pourraient affronter une 'nid de frelons' si l'élection américaine est contestée"
Lors des prochaines élections présidentielles américaines de 2024, les marchés de prévision pourraient être confrontés à un véritable "nid de frelons" si les résultats sont contestés. C'est la question que se posent les acteurs tels que Polymarket et Kalshi qui ont mis en place des contrats de paris sur l'issue de ces élections. Avant l'élection, Polymarket a crée un contrat de paris sur qui sera élu prochain président. Jusqu'à présent, ce contrat a généré plus de 3 milliards de dollars de volume de trading. Il y a une différence subtile entre le contrat "vainqueur" existant et le nouveau contrat "inauguration". La difficulté est de savoir comment résoudre ces contrats s'il y a une contestation électorale suite au vote. Si les résultats des élections ne sont pas clairs peu de temps après la clôture des bureaux de vote, ou si le candidat prétendument perdant les conteste, cela pourrait mener à des situations complexes et des litiges conséquents. Dans les marchés de prédiction, les traders parient sur les résultats vérifiables des événements réels dans des délais spécifiés. Par exemple, les règles du contrat "gagnant" de Polymarket stipulent qu'il sera résolu une fois que l'Associated Press, Fox News et NBC auront annoncé le vainqueur. Si aucun de ces médias n'a désigné le même candidat d'ici le jour de l'inauguration (20 janvier 2025), le marché sera résolu selon qui est inauguré. Cependant, la nouvelle approche de Polymarket avec le contrat "inauguration" n'inclut pas de sources de presse et attendra jusqu'au 20 janvier pour se résoudre. Cela se rapproche plus du contrat présidentiel de Kalshi, qui se résout en fonction de qui est inauguré le 20 janvier. Il s'agit d'un problème délicat car les deux approches présentent des compromis. Alors que celle de Polymarket pourrait permettre une résolution plus rapide, un média pourrait annoncer un vainqueur puis se rétracter, ce qui pourrait entraîner de nombreux litiges. De plus, les critères de résolution de Kalshi et de Polymarket ont également été critiqués pour ne pas être en adéquation avec l'essence du marché, c'est-à-dire déterminer qui gagnera l'élection.
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